poèmes de M. Al-Masri |
Calligraphies de N. Jegham |
Perplexe, je fredonne devant toi quelques chansons que
j’ai apprises sur l’amour tu m’encourages j’élève la voix. Ô toi qui m’aimes et ne me demandes rien tu t’es assis,
content de moi entre les coupes de
mon sang et la table de mon
corps…
L’hiver
est venu et
n’a rien apporté que
froid et tempêtes et
vous tous lui avez, tout simplement pardonné. Mais
moi qui
vous ai apporté mon cœur comme
une rose ouverte ou
peut-être comme
une rose abîmée vous
n’avez pensé qu’à me demander où
je l’avais cueillie…
|
|
Je ne veux pas aller
à l’école ni monter sur la lune et je ne veux pas
entrer au paradis ni accepter
l’invitation des amis
pour
l’enfer. Mon désir est de demeurer là dans le non-lieu assise sur une chaise
ou un rocher sans souvenir sans pensées sans toi à ne rien faire que jouir de la simple vie
|
|
Il
est venu déguisé
dans un corps d’homme et
je l’ai ignoré. Il
m’a dit ouvre je
suis le Saint Esprit. Et
de peur de commettre un péché je
l’ai laissé m’embrasser, il
a dénudé de
ses regards mes
seins timides ; il
m’a changé en femme belle. Puis
il a insufflé en mon corps de son âme grondant tonnerre
et tempêtes. J’ai
cru.
|
|
Je
suis lassée de rester dans
ta marge dans
tes brouillons sur
tes marches devant
tes portes. Où
est ton
vaste jardin ?!
|
|
Ne sois pas fade je te vomirai… Attise-toi comme une braise comme un frottement de
deux branches illumine-toi… C’est ainsi que
j’aime la vie dans mon lit
|
|
Elle leur a laissé en
héritage une
mère qui rêve danse sourit une
mère qui pleure aime une mère désargentée et qui ne reprise pas
de chaussettes une mère qui écrit
des poèmes dans une langue
qu’ils ne comprennent pas
|
|
Ils chargent les épaules de son
quotidien de beaucoup de leur peu d’amour
|
|
Combien de temps tu
es resté abandonné pour devenir méfiant Combien de temps tu
as souffert pour devenir méchant et combien entre
ceci et cela tu me surprends Ô Cœur !
|
|
Que le train onze
heures huit minutes tarde un peu apprends la joie de m’attendre
|
|
Je laisserai le train
partir sans moi on dira de lui un train qui a raté
une femme
|